Achète: Gabriel^^

Meiko s'avança sur le marché aux esclaves, elle n'aimait guère ce genre de lieu, toujours bruyant et à l'hygiène on ne peut plus négligée... Elle regarda quelques esclaves mais aucun ne l'intéressait. Elle ne voulait pas un minable ou un pleurnichard... Elle voulait un homme à ses services qui s'occuperait de toutes les tâches ménagères. Incapable de se débrouiller seule, flemmarde et arrogante, elle n'attirait pas ses voisins à la convivialité.

Alors qu'elle pensait faire demi-tour un marchand plus bruyant que les autres attira son attention, se vantant d'une créature farouche et d'une grande beauté. Légèrement sceptique, elle vint quand même voir.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Depuis qu'il était arrivé ici, le marchand ne cessait d'espérer vendre Gabriel un bon prix, en vantant sans arrêt sa beauté. Le jeune homme n'avait rien dit, préférant être rapidement acheté pour fuir cet endroit horrible. On ne l'avait même pas nourri et depuis le matin, il avait la gorge sèche. le marchand avait refusé de lui donner de l'eau, et Gabriel était à bout de force.
Le marchand pourrait toujours vanter qu'il était farouche, Gabriel n'avait plus la force de se montrer un tant soit peu rebellle.
Le marchand tira soudain sur ses chaînes pour l'amener sur le devant de sa boutique, mais Gabriel, dans un dernier sursaut d'orgueil, tira à son tour sur ses liens, manquant de faire tomber le marchand.

" ça t'apprendra..." marmonna-t-il en souriant légèrement.
Il reçut une violente gifle qui le laissa un instant sonné comme punition, avant d'être attaché au poteau de la devanture du magasin.

" Encore une chose de ce genre, et je vais te le faire regretter.... " murmura le marchand à son oreille.

Meiko leva les yeux et s'approcha du jeune homme qui même à bout de force continuait à lutter. Elle rigola doucement lorsqu'il faillit faire tomber le marchand.

*C'est un gar comme ça qu'il me faut.*

Se dit-elle en levant haut la main au milieu de la foule. Mais déjà les prix fusaient. Elle leur lança un regard des plus glaciale mais à droite et à gauche, le jeune homme attirait du monde.

*Pour une fois que j'en trouve un je vais pas me laisser battre si facilement.*

Elle monta directement sur la scène et la foule se mit à siffler, certains pour elle, d'autres pour ce qu'il jugeait d'absolument scandaleux. Elle vint prêt du marchand et lui glissa quelques mots à l'oreille. Il l'a regarda rougissant presque et tendit une main dans laquelle elle déposa une grosse somme d'argent. Elle déposa un baiser sur sa joue et lui fit un petit clin d'oeil avant de se tourner vers son esclave à qui elle vint donner de l'eau.

"Tu es à moi maintenant."

Lui dit-elle accompagnée d'un sourire sadique dans un regard d'ange. Puis on vint le détacher.

"Tu peux marcher?"

Demanda t-elle en passant son bras sous ceux de Gabriel.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Alors que Gabriel observait la foule des badauds qui se massaient autour de la boutique du marchand dans l'espoir de l'acheter, dégoûté de tout cela, il aperçut une jeune fille sauter sur l'estrade et aller directement murmurer quelque chose à l'oreille du marchand. Visiblement, ce qu'elle lui avait dit avait plu car elle paya bientôt pour l'acheter sans difficulté.

* Je me demande ce qu'elle a bien pu dire à ce porc pour le décider...*

Elle s'approcha ensuite de lui, une gourde d'eau à la main, et lui donna à boire. Oubliant tout, Gabriel bu quelques gorgées, soulageant sa gorge assoiffée. Encore quelques heures sous le soleil et il se déshydratait !

"Tu es à moi maintenant."

" Je ne suis à personne. " ajouta-t-il faiblement aprés avoir bu, le ton amer.

Il détestait ces gens qui se croyaient tout permis avec leurs esclaves, comme si ces derniers n'étaient que des jouets. Il en avait assez souffert comme cela... Surtout que sa nouvelle maîtresse avait un étrange regard un peu sadique qui ne lui disait rien de bon...
Cependant, en désaccord avec son regard, elle paru soudain inquiéte et lui demanda:

"Tu peux marcher?"

Tout en prenant par le bras. Se sentant un peu humilié de paraître aussi faible devant une femme, de plus sa nouvelle maîtresse, Gabriel rejeta son aide avec dignité.

" Je vais bien. " mentit-il.

En vérité, il se sentait épuisé et un peu fièvreux, mais ild étestait qu'on ait pitié de lui...

" Je peux vous suivre... Maîtresse. "

Meiko souria de nouveau, ne se vexant nullement de ce geste de refus.

"Très bien... Alors suis-moi donc."

Elle sauta au milieu de la foule qui les bousculait, elle en gifla un et aucun ne se réessaya à la faire tomber. Elle ne se retourna pas pour voir si son esclave suivait, comme si elle s'en moquait. Quelques minutes plus tard elle sortait du marché et déplia une carte de sa poche, elle était incapable de trouver son chemin sans elle. Elle soupira fatiguée. Elle attendit que son esclave arrive, sans même craindre une seule seconde qu'il ait prit la fuite.

"Dans l'état où il est, il lui sera impossible de s'échapper..."

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

"Très bien... Alors suis-moi donc."

Sa nouvelle maîtresse se fraya un passage jusqu'à l'autre bout de la foule, n'hésitant pas à frapper ceux qui la bousculaient, ce que Gabriel trouva un peu grossier pour une femme, mais il se retint de tout commentaire. Lui-même avait un mal fou à passer à travers la foule : il était déjà épuisé, mais en plus de cela, les gens ne se poussaient pas pour le laisser passer, formant un véritable barrage. Certains même le reconnurent et n'hésitèrent pas à passer leurs bras autour de sa taille, l'empêchant d'avancer:

" Alors mignon, t'as trouvé une maîtresse à ce qu'il paraît... Dommage, parce que je t'aurai bien acheté moi... Tu préfères pas venir avec nous, dis voir... "

L'homme était très grossier et en plus, sentait mauvais. Gabriel se dégagea de son emprise avec difficulté, mais l'homme attrapa de nouveau son bras.
Furieux contre lui, et inquiet de perdre sa nouvelle maîtresse dans toute cette foule, Gabriel voulut lui donner un coup, mais l'autre fut plus rapide et lui asséna une gifle formidable qui l'envoya au sol, la lèvre éclatée.

" Mais c'est un petit rebelle celui-là... " s'amusa grossièrement l'homme.

Il attrapa Gabriel par le col et le souleva sans difficulté, avant de lui crier dessus :

« Je vais t’apprendre à vouloir lever la main sur les hommes libres, petit con ! »

Pour la première fois de sa vie, Gabriel pria pour voir arriver sa maîtresse au plus vite…

Cela faisait cinq minutes que Meiko attendait, elle replia son plan et fonça dans la foule.

*Je le savais! Quelle tête de mule, les mecs et leur égos jte jure! Recevoir de l'aide d'une femme touche à son amour propre, ben tu vas être servit mon mignon.*

Elle repoussa les gens pour la deuxième fois et vit Gabriel sur le point de se faire frappé, soulevé au-dessus du sol par un acheteur grassouillait. Elle fusa sur lui. Tel un chat sauvage elle sauta sur les épaules de l'individu qui prit de peur, lâcha l'esclave.

"Je suis très possesive, on ne touche pas à mes jouets... Il m'a coûté bien trop cher déjà..."

Elégament, tel un félin elle le griffa sur tout le visage et se recula écrasant sa gorge avec son talon. Un sourire sadique sur un regard d'ange... Comme d'habitude...

"On va faire un tour."

Dit-elle en posant une main pressante sur l'épaule de Gabriel, ne se souciant plus du marchand, reprenant son souffle sur le sol.

"Cette... Cette femme est un démon..."

Lâcha t-il tandis qu'ils s'éloignaient, la foule s'écartant devant eux désormais.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Comme répondant à ses prières, Gabriel vit soudain sa maîtresse sauter sur l'homme qui le tenait. Ce dernier le lâcha et Gabriel alla mordre la poussière du sol une deuxième fois.
Avec un étonnement non dissimulé, il vit sa maîtresse griffer violemment l'homme, réagissant comme un chat sauvage à qui on a volé ses petits. C'en était impressionnant.
Puis, une fois l'homme à terre, la gorge écrasée par son talon, elle s'approcha de Gabriel et lui posa sa main sur l'épaule.

" On va faire un tour."

Il se releva tant bien que mal et la suivit, la foule s'écartant devant eux aprés cette démonstration de force.
"Cette femme est un démon" avait dit l'homme, et Gabriel commençait à se demander s'il n'avait pas raison : elle avait vraiment une force impressionnante.
Il se dit qu'il devrait faire attention s'il tentait de s'échapper....
Mais pour l'instant, il devait surtout essayer d'aller mieux : il sentait la fièvre pointer le bout de son nez, et cela ne lui plaisait pas du tout. Sa tête était lourde, et il avait le goût du sang dans la bouche, résultat de sa rencontre avec l'homme.
Comme sa maîtresse avait accéléré, il lâcha un
" Attendez, ne courez pas comme ça " las.

Meiko se retourna, un visage morne et fatigué s'affichant. Elle aussi avait trimé aujourd'hui! Voyager toute la journée sans manger, sans dormir, ce combat l'avait épuisé. Et dire qu'elle était d'une fainéantise renversante! Elle posa les mains de chaque côté de ses côtes et le regarda gravement.

"Si tu es un homme, tu te dois de marcher. Sans tomber. Moi je ne suis qu'une femme faible après tout, je ne voudrais pas te déranger en soutenant un grand gaillard comme toi..."

Et elle continua de marcher, courant presque. Lorsqu'ils furent sortit du marché, elle préfèra le laisser reprendre son souffle. Ils s'assirent sur un banc à l'entrée. Elle posa la main sur son front et soupira.

"Et en plus tu es malade! Ca va pas être du gâteau! J'ai déjà du mal à prendre soin de moi alors des autres..."

Elle regarda le marché et s'effondra sur le banc.

"Tu as eut de la chance de tomber sur moi... Ces gros lards d'acheteur t'aurais surement utilisé à des fins plus... Personnelles. Je m'appelle Meiko, et toi?"

Demanda t-elle en tendant une main vers lui.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Apparemment , sa maîtresse était aussi fatiguée que lui, son visage en portait les marques, et elle s'arrêta bientôt pour lui dire:
"Si tu es un homme, tu te dois de marcher. Sans tomber. Moi je ne suis qu'une femme faible après tout, je ne voudrais pas te déranger en soutenant un grand gaillard comme toi..."

Puis elle repartit en accélérant. Piqué au vif et un peu humilié, Gabriel la suivit en puisant dans ses forces, histoire de lui montrer qu'il pouvait trés bien s'en sortir. Il détestait passer pour un faible! Surotut devant une femme...
Mais heureusement pour lui, elle s'arrêta bientôt et il pu reprendre son souffle en s'asseyant sur un banc, épuisé.
Il sentit soudain une main fraîche se poser sur son front et il entendit sa maîtresse se plaindre:

" Et en plus tu es malade! Ca va pas être du gâteau! J'ai déjà du mal à prendre soin de moi alors des autres..."

Il se redressa et fit semblant d'aller bien, furieux qu'elle ait remarqué sa faiblesse.
" Non, je vais trés bien, j'ai juste un peu chaud. Je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi, je vous rassure sur ce point.... "

Comme si elle ne l'avait pas entendu, sa maîtresse ajouta:
"Tu as eut de la chance de tomber sur moi... Ces gros lards d'acheteur t'aurais surement utilisé à des fins plus... Personnelles. Je m'appelle Meiko, et toi?"
Pas faux sur ce coup-là... Sa maîtresse était loin de ressembler à ces abrutis de tout à l'heure, et il sentait qu'il aurait moins d'ennuis avec elle.

" Je m'appelle Gabriel. "

Meiko souria au nom que venait de lui donner son esclave. Gabriel, elle aimait bien. Elle passa ses mains derrière sa nuque et regarda le ciel qui commençait à se charger de nuage.

"J'espère que tu sais faire à manger... Le ménage, le repassage, laver le linge. Parce que moi je suis incapable de faire ce genre de chose, et puis je te préviens, quand je ne suis pas contente je le fais entendre! Je suis assez difficile, on risque de se disputer tous les deux. Et puis je rie rarement, les gens sont stupide et la vie est triste à mes yeux, tu comprends?"

Elle se redressa et planta son regard dans le sien, d'un air de bien-entendu. Elle se détourna pour admirer la route qui menait à la sortie de la ville. Elle posa une question assez inattendue:

"Tu voudrais fuir? Maintenant? Loin?"

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

* Le ménage, repassage, le linge... Oh non... * s'inquiéta intérieurement Gabriel.
Il détestait les tâches ménagères et apparemment, il allait devoir se transformer en parfaite petite ménagère pour sa nouvelle maîtresse...

* Et bien,ça promet... On risque de se disputer? Pas impossible en effet * songea-t-il tandis qu'elle lui énnonçait tranquillement son caractère.
Mais de toute façon, rares étaient les personnes avec qui Gabriel arrivait à s'entendre, alors il ne se faisait pas trop d'illusions.
Sa maîtresse détourna soudain les yeux et lui demanda abruptement :

"Tu voudrais fuir? Maintenant? Loin?"

Question piège s'il en était! Evidemment que Gabriel voulait fuir, mais il n'était pas encore assez abruti par la fièvre pour l'annoncer à sa maîtresse. Aussi esquissa-t-il un léger sourire ironique.

" Quel esclave ne rêve pas de liberté? Vous ne pouvez pas me comprendre, vous avez toujours été libre vous... "

Sa réponse fut immédiate et violente, elle lui sauta à la gorge et tel la chat sauvage qu'elle avait été avec le marchand, elle se planta devant, ses ongles à quelques centimètres des yeux de Gabriel.

"Honte à toi de penser que j'ai été libre un jour. Si on est pas l'esclave de quelqu'un d'autre, on est l'esclave de sois-même... Je t'interdit de parler de ce que tu ne comprend même pas..."

Elle se recula et se rassit. Encore plus faitguée qu'il y a quelques instants.

"La vie n'est pas un jeu pour moi, c'est une contrainte..."

Elle posa une main sur la gorge de son esclave pour retirer les marques qu'elle lui avait fait. Elle demanda de son habituel sourire sadique:

"Tu es hétéro ou homo au fait?"

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Gabriel avait à peine dit ces mots que sa maîtresse se jeta soudain sur lui, le prenant à la gorge, avant de lui dire violemment:

"Honte à toi de penser que j'ai été libre un jour. Si on est pas l'esclave de quelqu'un d'autre, on est l'esclave de sois-même... Je t'interdit de parler de ce que tu ne comprend même pas..."

Gabriel écarquilla les yeux de peur, les ongles de sa maîtresse à quelques centimètres de ses pupilles. Il n'osait même pas respirer de peur qu'elle ne mette à exécution ses menaces et il se contenta de rester muet, attendant qu'elle lâche enfin sa gorge. Elle avait une poigne solide, et Gabriel en avait même du mal à respirer.
Lorsqu'elle le lâcha enfin, il reprit son souffle, soulagé. Il n'osa même pas la regarder lorsqu'elle dit:

"La vie n'est pas un jeu pour moi, c'est une contrainte..."

Encore sous le choc de ce qui venait de se passer, Gabriel n'osa pas bouger quand Meiko posa sa main sur sa gorge, beaucoup plus doucement. C'est à peine s'il eut un sursaut de peur.

* J'ai intérêt à faire attention avec elle... se dit-il. Elle est trop impréviisible... *

Sur le visage de Mieko s'était posé un sourire étrange que Gabriel n'aimait pas du tout : il n'arrivait pas du tout à cerner ses pensées, alors que d'habitude, il y arrivait avec la plupart des gens...

"Tu es hétéro ou homo au fait?"

" Je suis ce que mon maître veut que je sois... " répondit par habitude Gabriel.

Depuis la réaction violente de Meiko, il se sentait sur le qui-vive, en danger. Il n'osait même pas lever ses yeux sur elle et il se méprisa pour cette peur qu'elle lui inspirait. D'habitude, personne n'arrivait à le mettre autant mal à l'aise...

" Je suis désolé si je vous ai blessé tout à l'heure..." rajouta-t-il. " J'aurai mieux fait de me taire... "

* Comme d'habitude... *

Meiko le regarda un instant sans réagir et soupira une nouvelle fois, elle semblait mal à l'aise.

"Ce... Ce n'est rien, je vais pas t'en vouloir pour ça..."

Elle réfléchit quelques secondes et demanda:

"Hétéro ou homo selon ce que je veux, alors tu seras hétéro."

Lui dit-elle en souriant.

"Je supose que tu n'as pas été esclave toute ta vie... Tu as connu l'amour toi déjà?"

Demanda t-elle en rougissant comme une enfant.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

* Hétéro... Evidemment. * songea Gabriel.

"Je supose que tu n'as pas été esclave toute ta vie... Tu as connu l'amour toi déjà?"

La question surprit Gabriel : il ne s'y attendait pas du tout, et puis c'était bien la première fois qu'on lui demandait cela. Souvent, les gens considéraient que les esclaves ne ressentaient rien.
Il n'osait toujours pas lever les yeux vers sa maîtresse et il lui répondit, regardant le sol:

" Non, pas vraiment... Je me suis attaché à certains de mes maîtres, mais ça n'a jamais été réciproque, alors j'ai abandonné...."

Pourquoi avouait-il cela à sa maîtresse? Aprés ça, il allait passer pour un parfait abruti !
Il avait toujours un peu peur de Meiko, mais il osa poser la question qui lui brûlait les lèvres:

" Vous avez été amoureuse et vous en avez souffert? "

Meiko fixa le sol avec une tristesse sans limite dans son regard.

"Assez pour avoir perdue la raison... Et ne jamais vouloir que ça recommence. Je n'ai plus jamais rien cherché de sérieux depuis, mais plus on fuit le problème et plus on voit qu'il est devant nous. Parfois des cauchemars, parfois des crises comme avec..."

Elle ne put finir qu'un groupe de cavalier dressés sur des cheveux, tirant des cages remplies d'esclaves passa devant eux. On fit arrêter les hommes et descendrent les esclaves. Ils paraissaient tous malades et en mauvais états. Ils regardèrent Meiko et Gabriel d'un regard de mort. Elle frissona.

"Bref, de quoi je parlais déjà? Enfin, ça n'a aucune importance? Sais-tu faire la cuisine? J'ai tout le temps faim et sommeil."

Plaisanta t-elle pour éviter de regarder les esclaves.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Le visage de sa maîtresse s'était voilé de tristesse pendant un court instant, et Gabriel s'était un peu inquiété. Visiblement, elle avait dû beaucoup souffrir dans sa vie...
Son attention fut soudain attirée par un groupe d'esclaves qui descendait pour être vendu au marché : ils leur lançait des regards sinistres qui firent froid dans le dos à Gabriel : pour tout l'or du monde il n'aurait pas voulu être à leur place...
Sa maîtresse tenta de changer de conversation en partant sur autre chose, mais Gabriel ne pu détacher ses yeux de la file d'esclaves...
Il vit soudain l'un d'entre eux tomber à terre, apparemment trop épuisé pour tenir. Ce fut comme un signe pour Gabriel qui se releva rapidement et alla le rejoindre, oublaint momentanément sa maîtresse. Il ne pouvait pas laisser ces malheureux en passant sans les voir...
Il l'aida à se relever : l'esclave le remercia du regard. Mais il rentra rapidement dans le rang en voyant arriver le contremaître, qui se mit à l'insulter. Furieux de voir cela, Gabriel voulut s'interposer:

" Espèce de malade, vous ne voyez pas qu'ils sont épuisés??!! Vous êtes vraiment ignobles de faire ça!! Je ne sais pas ce qui me retient de... "

Il ne pu pas finir que l'homme le prit à la gorge et le jeta au sol.

" Mêle-toi de ce qui te regarde, blanc-bec. " gronda-t-il.

Gabriel se releva furieux, prêt à en découdre avec ce rustre...

Un bras se leva et Gabriel se le prit dans la gorge, retombant sur le sol le souffle court. Devant lui Meiko, se tenait droite, un visage emplie d'impassibilité et de froideur.

"Excusez mon esclave il n'était pas à se place. Il ne recommencera plus je vous le promet."

Le contremaître était tout rouge, il matint cependant sa colère et fouetta les esclaves avec force. Il était clair qu'il se calmait sur eux.

"Votre petite raclure n'a plus intérêt à faire quoi que ce soit qui me dérange!"

Lança t-il avec mépris avant de partir. Meiko n'avait pas bougé, elle serait les poings, ses yeux masqués par ses mèches de cheveux.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Alors qu'il allait bondir sur ce rustre de marchand, Gabriel sentit soudain un coup lui parvenir en pleine gorge, et le souffle coupé, les yeux écarquillés de stupeur, il tomba au sol.
Il vit sa maîtresse se dresser devant lui sans même lui jeter un regard, s'excusant platement auprés du marchand d'esclave. Ce dernier se défoula sur les pauvres esclaves, et le souffle toujours court, Gabriel ne pu que les regarder souffrir, se mordant la joue de ne pouvoir intervenir.
Lorsque le marchand s'éloigna, il avait cependant reprit un peu de son souffle, et il cracha pratiquement à l'homme qui partait :

" Raclure toi-même!!! "

Sa maîtresse n'avait pas bougé d'un pouce et semblait contenir sa colère, du moins c'était ce que pensait Gabriel. Furieux qu'elle se soit interposé entre lui et le marchand, il lui dit méchamment, toujours à terre :

" Vous n'auriez pas dû vous mêler de cela... "

Meiko se tourna lentement vers lui, elle l'atrappa par son col et souleva son visage jusqu'à sa hauteur. (elle n'est pas très grande mais elle a une savré poigne! XD) Elle plongea son regard dans la sien.

"Et qu'est-ce que tu aurais fait? Tu aurais étalé le gros? Tu les aurais sauvé? Et après? Qu'est-ce que qu'ils seraient devenus, sans rien, sans aucun moyen? Je vais te montrer la vérité, si tu n'appartiens à personnne où que personne ne t'appartient tu es seul contre eux tous. Ces marchands de vie et de mort. Ma façon de voir les choses est que tu l'aurais battu. Les esclaves auraient fuit et la plupart aurait été rattrapé dans les rues, l'entrée de la ville, la sortie... La moitié aurait été pendu comme exemple. Ceux qui aurait réussit à se s'échapper seraient mort dans les forêts, bref les environs, de faim. Quand à toi tu serais mort pour avoir frapper un contremaître, moi j'aurais payer aussi. Trouves-tu que ma fin est heureuse?"

Elle sortit de sa sachoche une boîte de longue cigarette. Elle s'en alluma une. (genre les cigarettes de Yuko dans XXX holic, si tu vois^^)

"Soit moins naif, réalise, le monde est injuste. Le monde est triste, ce monde est un fardeau qu'on porte jusqu'à ce que la mort nous libère. Je voulais que nous portions ce poids ensemble sur un ptit bout de chemin. Mais je crois que je me suis trompé..."

Tandis qu'elle tirait sur sa cigarette elle tendit un doigt vers le cheval du marchand qui s'éloignait.

"Va-y, va les sauver. Si ça peut te rendre plus fier... Je ne te retiens pas, et je ne te sauverais plus non plus..."

Finit-elle ne relachant la lourde fumée qui ondula dans les airs.

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

Gabriel baissa la tête, se sentant soudain un peu stupide : il avait réagi un peu tro à la légère, et les paroles de sa maîtresse lui avaient remis les idées en place. Cependant, il rajouta calmement, en soupirant:

" Le monde est peut-être triste, mais si on n'agit pas, il le restera... "

Malgré tout ce qu'il avait vécu, et la rage d'être un esclave malgré lui, il voulait encore croire à la beauté du monde. Une beauté cachée mais bien présente. Meiko avait dû être énormément blessée auparavant pour parler ainsi...

Tout en tirant sur une cigarette qu'elle avait sorti, elle lui dit :

"Va-y, va les sauver. Si ça peut te rendre plus fier... Je ne te retiens pas, et je ne te sauverais plus non plus..."

Gabriel ferma les yeux pendant un instant, fatigué et déçu. Il avait compris la leçon et malgré son envie de casser la figure à ce marchand rustre et brute, il savait maintenant que cela n'arrangerait pas la situation.
Il se releva lentement, massant sa gorge endolorie en mangréant pour faire oublier à sa maîtresse la colonne d'esclaves qui s'éloignait :

" Vous en avez de drôles de manières de sauver les gens en tout cas... "

Meiko afficha un grand sourire.

"Quand tu m'auras fait un bol de ramen aussi délicieux que ceux que je mangeais avant, je te promet de ne plus te faire aussi mal..."

Elle lui prit doucement le bras et lui fit un clin d'oeil.

"Comme je suis légèrement friqué, on va rentré à la maison, et tu as intérêt à savoir cuisiner parce que je suis une sacré quiche. Et comme je suis aussi une raaaaaaaleuse de première tu vas devoir t'accrocher!"

Elle l'entraina en lançant un dernier regard vers les esclaves.

*Un jour, nous serons bien forcés d'agir, d'une façon ou d'une autre...*

Esclave Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 24/08/2006

* Une râleuse? Et bien ça promet.. * pensa pour lui-même Gabriel.
Mais heureusement pour lui, il savait faire les ramens, au moins cela lui épargnerait la même scène que tout à l'heure... Il avait encore mal à la gorge!
Puis sa maîtresse l'entraîna derrière elle, loin des esclaves et Gabriel fut bien obligé de la suivre.
Il ne dit pas un mot sur le chemin du retour, encore trop bouleversé par ce qui s'était passé...

[ on change de topic ou non? ]

[voui! on va à la maison! ^^]

» Gabriel Arrca
» Gabriel Arca se raconte lol