La Chambre

Les hautes marches qui séparaient le rez-de-chaussée du dernier étage, Kazuki les avait montées quatre à quatre, à cause de l'ascenseur déjà occupé. Il avait été poussé à se dépêcher de monter dans son nouvel appartement. Sa toute dernière rencontre, Kuroi Tsuki, jeune neko de 15 ans, avait une peur bleue de l’eau, et une fierté démesurée. Alors qu’ils étaient en route pour leur ‘chez eux’, Kuroi avait été pris d’une crise de panique et avait manqué de tomber dans les pommes à deux reprises.

Quelques heures auparavant, Kazuki était encore dans sa voiture qui le conduisait jusqu’à l’île.
Il avait passé deux longs mois avec son père à se faire rabâcher la même rengaine sur l’influence de l’argent, ses bienfaits, ses avantages, son importance et tout le reste. Etant mineur, et de nature bien élevé, il n'avait pas pu échapper aux désirs malveillants de son père.
Celui-ci l'avait envoyé sur cette île afin de lui faire acquérir les connaissances pour ce qui était du pouvoir et du contrôle des gens. Et pour cela, il avait eut comme premier rôle de se dégoter des ‘domestiques’, ou dit plus simplement, des esclaves. Et sans en être vraiment conscient, il s’était retrouvé à acheter Kuroi.

Kuroi était un jeune garçon, de nature neko, ayant un fort caractère bien à lui, et irrémédiablement insupportable. Ce qu’il aimait faire, provoquer, taquiner, râler, désobéir et rendre fou. Oui en effet, on pourrait se demander ce qui avait bien pu attirer Kazuki dans son choix. Mais à vrai dire, il n’avait pas vraiment choisi et ne regretter pas que Kuroi soit entrer dans sa vie. Car même s’il pouvait être le chaton le plus infâme et détestable, il savait se montrer gentil, timide et sensible. Pas d’affolement, seulement quand il pleuvait.

Et ils en étaient arrivés là. A devoir se grouiller dans les escaliers d’un immeuble piteux et humide. En tout cas, ce que Kazuki espérait, c’était que son appartement soit plus vivable, plus confortable et moins étroit que ces satanés escaliers. Kazuki portait toujours Kuroi quand ils arrivèrent devant chez eux. Kazuki se précipita, inséra la clé, la fit tournée et entra. L’appartement était bien au-delà de ses espérances. Tant mieux.

Kazuki partit à la recherche d’une chambre et en trouva une tout au bout du long couloir qui faisait face à la porte d’entrée. Il poussa la porte et aperçut un lit en allumant la lumière. Il déposa le corps tétanisé de Kuroi sur le lit et entreprit de lui retirer ses vêtements mouillés. Il n’y avait rien dans ses gestes d’intentionné. Il était là pour aider son ami, et rien d’autre. Vraiment rien d’autre.
Kazuki fouilla dans les armoires pour trouver des vêtements secs et adéquats pour rhabiller Kuroi, qui était en train de geler, nu dans le lit. Le jeune Tatsuya fit le plus vite qu’il put et quand il eut recouvert le corps de Kuroi de la couverture, il retira son manteau complètement trempé et tomba raide à ses côtés, mort de fatigue.

Bien qu’il ne fût plus en état de penser à quoi que ce soit, il était certain qu’à son réveil, il penserait à cette nouvelle cohabitation qui risquait d’être véritablement du sport.

Kuroi, sentant la pluie affluée de pàlus en plus autour de lui avait fait des nombreux malaises, ne supportant pas cet élément liquide qui le tétanisait totalement. Il resta accroché à son maître, tremblant comme une feuille, quelques larmes perlant même aux coins de ses yeux alors qu'il s'effondrait une seconde fois.

Kazuki le prit dans ses bras et en quelques minutes, ils arrivèrent à l'appartement. Le jeune homme ayant sombrer dans l'inconscience ne réagit me^me pas lorsque son maître le déshbilla totalement et le rhabilla. Tout ce qu'il sentit, fut une agréable chaleur dans tout son corps grâce aux gestes doux de Kazuki.

Son maître vint d'ailleurs s'allongerà ses côtés par la suite et s'endormit. Le petit neko, sentant un corps près de lui, vînt imméditament sy coller, sa tête son l'épaule de Kazuki et son bras sur son torse. Cela lui arrivait tellement rarement de dormir avec quelqu'un que, lorsqu'il en avait l'occasion, il en profitait.

Seulement, la nuit de Kuroi ne fut pas des plus agréable, se retrouvant en cage, sentant des coups de matraques dans son dos, des insultes, des cris, des pleurs trop longtemps refoulés, une foule de sentiment qui le faisait verser des larmes de douleur, de crainte et s'appréhension. Et ces larmes coulèrent une partie de la nuit.... alors qu'il murmurait toujours les même mots...

" pitié.... rien fait... pitié... "

Les seuls moments où Kuroi était réellement calme, s'était lorsqu'il dormait ou bien quand il était plongé dans de sombres pensées.

Quand il se réveilla, Kazuki avait une étrange sensation. Comme s’il avait fait quelque chose de mal, ou pire, comme s’il était en train de le faire. Il mit une bonne minute à ouvrir les yeux entièrement. Et quand cela fut fait, il sentit quelque chose collé à lui. Il n’osait même pas regarder par peur de se retrouver dans une situation gênante. Mais à tout bien réfléchir, il s’y trouvait déjà et n’avait pas vraiment le choix.

Yuki tourna la tête et aperçut une petite tête blonde à l’air heureux qui se blottissait de toutes ses forces contre lui. Et c’est en voyant le jeune Kuroi qu’il se rappela sa soirée. Qui n’avait d’ailleurs pas été de tout repos. Mais le pire avait été cette nuit. Déjà qu’il lui avait fallut beaucoup de mal pour coucher Kuroi, celui-ci avait eut un sommeil agité : En plus de donner des coups à Kaz, il n’avait cessé de répéter voire même de crier par moment les mêmes quelques mots " Pitié.... rien fait... pitié... ". Il n’était pas sot et avait bien compris que quelque chose se passait. Il s’était dit qu’il devrait essayer d’en parler avec le jeune chaton à son réveil. Mais pour le moment, il avait mieux fait de le calmer. Finalement, il s’était endormi dans ses bras.

Kazuki tenta vainement de se dégager de l’étreinte de Kuroi. Mais ce petit avait de la poigne et aucune envie de se retrouver sans peluche. Kazuki souleva la couverture, ce qui fit frissonner le chaton et resserré son étreinte. Une fois réveillé, il ne pouvait pas rester dans son lit à rien faire. Il avait obligatoirement besoin de bouger, faire quelque chose, peu importe. Il soupira en fermant les yeux puis porta sa main au visage du chaton. Il lui caressa la joue gentiment et lui souffla à l’oreille de se lever. Bien qu’il ne fût pas très à l’aise, il était déterminé à se lever. Cependant, à force de toucher ainsi Kuroi, il finit par y prendre goût, et se contenta de sa joue, se taisant.

Kuroi dormait paisblement contre son maître, sentant parfois quelques caresses sur sa joue mais il n'avait aucune envie de se reposer, il était tellement bien ainsi. Oui, il n'aimait pas son maître, mais quand il dormait et qu'on caressait son visage, il était prêt à obéir à presque tout. La douceur était quelque chose qui lui avait trop manquer pour la refuser lorsqu'elle lui était gracieusement offerte sur un plateau.

Au bout d'une heure et demi, il finit par ouvrir les yeux, observant Kazuki dans les yeux.

" Ohayô.... "

Il n'était jamais de très bonne humeur au réveil mais il avait au moins fait l'effort de dire bonjour. Mieux valait éviter de s'attirer des problèmes auprès de son maître. Pas spécialement qu'il avait peur -____-'.... Kazuki serait incapable d'écraser une fourmi même si celle-ci lui volait tout son repas... Et cela, il l'avait comprit dès qu'il l'avait vu.

Le Neko s'étira longuement en poussant des petits gémissements de bien être, ronronnant en sentant le soleil sur sa peau.

" La belle vie... hmmmmm... "

Il ferma les yeux et se rallongea, les jambes écartées et les coudes à hauteur de sa tête qu'ilgardait sur le côté. Cela donnait une vision plutôt mignonne d'un Kuroi généralement turbulent et chiant XD.

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